samedi 5 novembre 2011

Ce qu'en dit la presse (XIV)...

Photo L. Bernède
Dans son analyse de la temporada 2011, Semana Grande ne fait pas strictement référence au Collectif "Madeleine 2012"...

A lire notamment, dans le n° 761-762 du 31 octobre 2011, le paragraphe intitulé "Une envie de changement" :


L’avènement de David Mora et d’Iván Fandiño a été suivi avec d’autant plus de sympathie qu’on sent chez les publics de toutes les arènes une grande envie de changement. Depuis dix, quinze, vingt ans, ce sont toujours les mêmes. Les mêmes toreros, les mêmes empresas, les mêmes apoderados. Le même système qui cadenasse le marché et qui impose jusqu’à satiété des cartels répétitifs et des toreros cent fois programmés.

À certains endroits, l’afición, avec beaucoup de mesure et de politesse, a manifesté son indignation. À d’autres, sa désaffection. Les organisateurs doivent au plus vite déchiffrer ce message. On ne peut pas continuer en 2012 avec les mêmes habitudes. Il est urgent de changer de politique taurine.

Les arènes plus ou moins importantes devraient d’ailleurs méditer sur ce principe: on ne monte pas un cartel pour faire plaisir à quelqu’un. Ni pour faire plaisir à un torero, ni pour faire plaisir à un apoderado, ni pour rendre une invitation. On doit monter un cartel en pensant exclusivement au public. Et dans le public, essentiellement à l’aficionado qui en constitue le noyau dur et fidèle.

Le manque d’imagination et d’audace, le conformisme, les combines, les échanges, on n’en peut plus. Il est important aujourd’hui d’ouvrir les ferias aux toreros nouveaux, peu programmés, amenant une certaine fraîcheur et une capacité à surprendre. Même si on peut être déçu, on ne le sera pas à l’avance. Et avant tout, soigner la présentation et la provenance des toros. Là aussi, aucun organisateur ne peut garantir la bravoure et la mobilité. Mais la présentation, le trapío qui impressionne, les armures sérieuses et fines, cela doit être exigé partout où les places sont chères. Et seuls les aficionados regroupés, par la pression qu’ils exerceront sur les maires et les organisateurs et par leurs vives réactions sur les gradins - comme celles salutaires de quelques uns lors de certaines pantalonnades proposées en Aquitaine - pourront renverser le cours de choses, permettre à une nouvelle génération d’avoir enfin accès aux responsabilités et à de nouveaux toreros d’éclore. Il ne faut surtout pas dire qu’il n’y en a pas. Même si on refuse souvent de les programmer, il y en a qui attendent leur tour. Comme l’ont attendu jusqu’à cette année Iván Fandiño et David Mora.

Marc Lavie

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire